Après être passée par la faculté de pharmacie de Reims, par une année en ERASMUS et par un internat à Paris, le docteur Aude Facchin a souhaité se lancer dans la recherche. Une 1ère année de master 2 en pharmacie clinique l’a conduit à réaliser un stage de recherche en pharmacologie au sein du laboratoire de pharmacologie du CHU Pédiatrique Robert Debré à Paris, portant notamment sur la pharmacocinétique d’un antibiotique à destination des enfants et à participer à l’élaboration des recommandations spécifiques pour cette population.

C’est à la fin de son internat qu’elle a été conviée par sa cheffe du service du laboratoire, le Professeur Evelyne Jacqz-Aigrain du CHU Robert Debré à Paris à réaliser une thèse de recherche sur le thème des études pharmacocinétiques des anti-infectieux en pédiatrie, afin d’élaborer à nouveau des recommandations posologiques spécifiques dans des pathologies particulières, en parallèle de son poste de pharmacie assistant à l’hôpital Intercommunal Robert Ballanger à Aulnay sous Bois

Souhaitant revenir dans son département d’origine et mettre en pratique ses compétences, madame Facchin exerce à présent au sein du service de réanimation en plus du service de pharmacie depuis 2 ans. Elle souhaiterait poursuivre ses activités de recherche cliniques en plus de ses missions pharmaceutiques,

Pourquoi avoir voulu faire de la recherche ?

« J’ai toujours trouvé cela intéressant. Plus jeune déjà, je trouvais ça amusant ».

C’est d’ailleurs ce goût pour la recherche qui a poussé Aude Facchin à faire des études de pharmacie. C’est ensuite après son parcours d’interne que la jeune pharmacienne s’est rendue compte de la diversité des recherches possibles, entre recherche industrielle et recherche académique : moins fructueuse mais qui sont faites en fonction de la réalité du terrain, de ce qu’on rencontre en pratique. « La recherche est un domaine très intéressant., intellectuellement stimulant »

Qu’est-ce qui vous rend/vous a rend fière dans votre travail ?

« Sans parler de fierté, c’est surtout un plaisir d’être parvenue à concilier ma pratique de pharmacienne avec une pratique de recherche. C’est très valorisant lorsque les travaux que nous avons réalisés ont une utilité concrète. »

Est-ce que vous pensez que le fait d’être une femme ai pu, à un moment ou un autre, être un frein dans vos ambitions ?

 « Non, je ne pense pas. Bien sûr, on prend toujours de petites réflexions comme dans tous les domaines mais, ça ne m’a pas spécifiquement freiné. »

Qu’est-ce que vous diriez à une jeune fille qui hésite à se lancer dans des études de médecines ?

 « Les mentalités changent. Il y a de plus en plus de femmes, dans des postes de plus en plus importants. Concernant le domaine de la santé il faut que ce soit une vocation, mais c’est la même chose pour une jeune fille que pour un jeune homme ! »